Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.

Christine Lagarde n’a pas laissé les spéculations prospérer jusqu’au premier conseil des gouverneurs de l’année, programmé ce jeudi 25 janvier. Dès la semaine dernière, assise dans un fauteuil beige sur le plateau télé de Bloomberg TV installé à Davos, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a tué tout suspense. Elle a estimé que l’inflation, passée dans la zone euro de 10,2 % en octobre 2022 à 2,9 % en décembre, était certes sur «la bonne voie», mais pas encore à la cible voulue, 2 % à moyen terme. Dans le langage cabalistique des banquiers centraux, cela signifie que ce n’est pas le moment de baisser les taux directeurs. Ceux-ci ont été laissés inchangés depuis octobre après une série historique de dix hausses successives lancée à l’été 2022. Cependant, Christine Lagarde a, pour la première fois, esquissé un calendrier pour la baisse à venir, jugeant «probable» qu’elle intervienne autour de l’été… avant d’atténuer aussitôt son propos en rappelant à quel point les décisions du conseil dépendaient des dernières données disponibles.

L’amorce de détente des conditions de financement se traduit dans l’attitu