L’histoire retiendra que les équipes de Naval Group, qui ambitionnaient de fournir douze sous-marins au ministère de la Défense australien, ont vu leur avenir basculer en quelques heures. Le 15 septembre à 6 h 45, un courrier électronique les informe de la poursuite des discussions sur le «design» des futurs sous-marins. A Cherbourg, les ingénieurs en charge du projet se demandent de quelle manière ils vont fêter la nouvelle. Ils n’auront finalement pas vraiment le temps d’hésiter. En début d’après midi, le ministre australien de la Défense informe son homologue française, Florence Parly, que le contrat est rompu pour «convenance». Le coup est rude pour Naval Group 17 000 salariés et près de 3,3 milliards de chiffre d’affaires l’an dernier. Ce contrat de 1 600 pages et un mètre linéaire d’épaisseur représente en vitesse de croisière 500 millions d’euros de recette chaque année et devait au final rapporter une quinzaine de milliards au constructeur français de matériel militaire. Il prévoyait toutefois, au titre du transfert de technologie que 60% de la valeur de la commande soit réalisé en Australi
Post-crise
Crise des sous-marins : Naval Group veut limiter les dégâts financiers et d’image
Article réservé aux abonnés
Deux des sous-marins construits par Naval Group, en avril à Cherbourg (Manche). (Naval Group/AFP)
par Franck Bouaziz
publié le 1er octobre 2021 à 21h07
Dans la même rubrique