Qu’il soit de gauche, «central» ou technique, le futur gouvernement héritera cette année d’une croissance molle, mais d’une croissance tout de même : + 1,1 % à fin 2024, selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, note que l’institut devait publier mi-juin mais a décidé de retenir, au nom du «devoir de réserve» électoral. Pas de chiffres fracassants pourtant dans cette analyse des perspectives de l’économie française. La croissance serait identique à celle de 2023, grâce aussi à un petit effet Jeux olympiques, qui doperait l’activité de 0,3 point cet été. Bonne nouvelle, car l’Insee était plus pessimiste dans sa note de mars dernier et a révisé ses chiffres légèrement à la hausse.
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Sauf que cette croissance masque un point noir, une légère remontée du chômage à 7,6 % en fin d’année 2024 contre 7,5 % fin 2023. En effet, les 185 000 emplois supplémentaires prévus en 2024 seraient contrebalancés par une population active qui augmente plus vite, à cause notamment du départ plus tardif des salariés, réforme des retraites oblige.
Les recrutements s’annoncent moins fréquents, «les entreprises étant un peu moins optimistes en juin sur leurs recrutements passés et à venir», explique l’Insee, qui a réalisé ses enquêtes