Menu
Libération
Investissement

Crypto, délits d’initiés… Face aux arnaques croissantes, l‘Autorité des marchés financiers demande plus de moyens

Article réservé aux abonnés
Alors que la part des actions d’entreprises cotées s’est réduite au profit des cryptoactifs et que les arnaques en ligne progressent, l’institution a demandé ce lundi 26 mai des pouvoirs d’enquêtes élargis.
Les Français sont désormais 7% à détenir des actions, et 10% à investir dans des cryptoactifs, une proportion qui monte à 56% chez les moins de 35 ans. (Romain Costaseca/Hans Lucas.AFP)
publié le 26 mai 2025 à 19h31

Les marchés financiers ne sont plus ce qu’ils étaient. Aujourd’hui, selon des études menées en novembre 2023 par l’OCDE pour l’Autorité des marchés financiers, qui a présenté son bilan annuel ce lundi 26 mai, 7 % des Français détiennent des actions et 10 % de la population a choisi d’investir dans des cryptoactifs, ces supports financiers virtuels stockés sur un support électronique. Une proportion qui monte même à 56 % chez les moins de 35 ans. Parallèlement, la montée en puissance des fonds d’investissement, vers qui les entreprises se tournent de plus en plus pour se financer, se fait au détriment du marché des actions cotées en Bourse. Le tout au moment où le secteur de la défense compte sur les marchés financiers pour lever les fonds nécessaires à ses investissements futurs.

Ce changement de comportement modifie quelque peu l’action du gendarme des marchés, qui a annoncé ce lundi avoir infligé un montant de sanctions financières particulièrement bas l’an dernier : 26,50 millions d’euros (en baisse de 30 % au regard de 2023). Le nombre de sanctions prises par l’AMF, 12, est lui aussi à la baisse. La protection des épargnants contre les délits d’initiés et les arnaques en tous genres, mission principale de l’autorité des marchés financiers, se pratique donc à l’aune des cryptoactifs et des réseaux sociaux. «Ce qui compte pour les investisseurs, ce n’est pas tant ce qui se dit que le volume d’informations qui se déverse», analyse Marie-Anne Barbat-Layani, la présiden