Cela fait bien longtemps – quarante ans au bas mot – que le kiwi n’est plus un fruit exotique. Originaire de Chine, il s’est parfaitement acclimaté aux terres agricoles de l’Hexagone. Et pourtant, le kiwi vient souvent d’ailleurs, même si la France peut parfaitement le produire. Une situation contre-intuitive, mais qui s’explique logiquement. Coupons donc le kiwi en quatre pour illustrer le casse-tête français de la souveraineté alimentaire.
Le kiwi est le sixième fruit produit en France. Il a de plus en plus de fans : c’est le huitième fruit préféré des Français, qui en consomment en moyenne 4,6 kilos par an et par ménage, soit 80 000 tonnes chaque année. L’engouement a flambé dans les années 2000. «C’était un fruit qui n’était pas connu jusque dans les années 80. Il a commencé à être planté dans les années 70 en Europe et s’est véritablement développé dans les années 90, explique Adeline Gachein, directrice du bureau interprofessionnel du kiwi (BIK), l’association regroupant les producteurs, les expéditeurs et les coopératives de kiwis depuis 1984. En 2022, 1 500 producteurs français en ont cultivé 46 000 tonnes soit près de la moitié de la consommation française. «99 % des kiwis sont plantés dans le sud de la France dont 75 % proviennent du Sud-Ouest en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine», ajoute-t-elle.
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