Posés ça et là sur une table en plastique, des Kro, des Leffe et une bouteille de rosé. Au milieu, une enceinte qui crache du Johnny. Il est 16h30, on entame l’apéro à l’emplacement numéro 99 du camping des Fosses rouges aux Sables-d’Olonne. Kévin et sa fiancée, Meryl, tous deux aides-soignants, savourent. «On a été éprouvés au travail avec le Covid. Les vacances, c’est une fois dans l’année, on est là pour profiter et pas se priver», lâche le jeune homme tatoué tout en listant ses activités. Visite du Musée de la mer la veille, plage tous les jours et bouée tractée de temps en temps. Le choix de venir en Vendée a pourtant été le fruit de quelques concessions. Financières d’abord : «On serait bien allés plus au Sud, mais le prix de l’essence fait mal !» déplore Meryl, propriétaire d’un camping-car que ses grands-parents lui ont légué. Celui-ci consomme 14 litres au 100. En réservant leurs vacances au dernier moment, ils se sont également heurtés à plusieurs établissements affichant complet ailleurs en France.
Dans le pays de Clémenceau, Philippe de Villiers ou Philippe Katerine, ils étaient sûrs de trouver leur bonheur. La Vendée est le département qui compte le plus de campings en France : 350, juste devant la Charente-Maritime voisine. Ce foisonnement explique peut-être en partie le taux de remplissage des Fosses rouges, 62%, jugé insatisfaisant par son propriétaire en sandales, Laurent Renard. «C’est mieux que les années Covid, mais je m’attendais tout de