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Derrière l’union entre Natixis et Generali, «un phénomène de concentration» dans la gestion d’actifs

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Dans un contexte de rude concurrence internationale et d’arrivée de l’IA, les entreprises françaises et italiennes veulent mettre en commun leurs actifs sous gestion à l’horizon 2026 et «créer le champion européen» en la matière.
Au siège de Natixis, à Paris, en août 2022. (Magali Cohen/Hans Lucas.AFP)
publié le 21 janvier 2025 à 18h07

Vers un nouveau géant européen de la finance. Ce mardi 21 janvier, le français BPCE (Banque populaire, Caisse d’épargne) et l’italien Generali ont annoncé la signature d’un protocole d’accord qui vise à rassembler dans une maison commune leurs filiales de gestion d’actifs Natixis IM et Generali Investment Holding. La coentreprise ainsi créée vaudrait 9 milliards d’euros et gérerait un total de 1 900 milliards d’euros d’encours, ce qui ferait d’elle le numéro 9 mondial (et numéro 2 européen) du secteur. «Notre objectif est de créer le champion européen», «seuls, nous n’aurions pas pu», résume dans les Echos le directeur général de BPCE, Nicolas Namias.

Dans ce projet d’accord, Natixis IM apporterait l’ensemble de ses encours (les actifs confiés par les clients), soit près de 1 300 milliards d’euros, Generali contribuant pour plus de 630 milliards d’euros. La nouvelle entité entend rivaliser avec le français Amundi, filiale du Crédit Agricole et leader européen du secteur, fort d’un encours de 2 192 milliards d’euros. La finalisation de l’opération, qui doit encore passer quelques bornes politiques et administratives, est prévue pour début 2026.

«Tendance de fond»

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