Ceux-là ne partiront pas en vacances avec les dirigeants du Medef. Le mouvement Impact France, fort de 15 000 entreprises adhérentes, entend marquer sa différence avec le patronat traditionnel. Son credo : la fiscalité comportementale. En clair, des impôts modulés en fonction des efforts mis en œuvre par les plus grandes entreprises afin de contribuer à la décarbonation de la planète. Des amendements vont donc être proposés au gouvernement afin de pénaliser les sociétés de plus de 500 salariés peu enclines à prendre en compte les questions environnementales dans leur stratégie.
Ainsi, celles qui ne publient pas leur bilan des émissions de gaz à effets de serre (BGES) se verraient sucrer la baisse annoncée par le gouvernement de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), si l’amendement proposé par le mouvement Impact était adopté. Idem pour l’octroi du crédit impôt recherche (CIR), qui serait lui aussi soumis à cette même obligation de publication du BGES. «Nous faisons des propositions qui créent des ruptures symboliques mais faciles à mettre en œuvre. La banque publique d’investissement (BPI) conditionne déjà une partie de ses aides à la publication de bilan», indique l’un des deux coprésidents président d’Impact France,