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Dette publique : pour la Cour des comptes, «2023 n’a pas été la fin du «quoi qu’il en coûte»»

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A l’occasion de ses vœux jeudi 18 janvier, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a sévèrement jugé la politique budgétaire du gouvernement, jugeant la trajectoire de désendettement «fragile» et «peu ambitieuse».
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, au ministère de l'Economie le 19 juin 2023. (Julien De Rosa/AFP)
publié le 18 janvier 2024 à 18h47

Le premier président de la Cour des comptes a beau le répéter à chacune de ses interventions, la situation ne varie guère. «La situation des finances publiques est préoccupante», a ainsi redit Pierre Moscovici en présentant ses vœux jeudi matin, regrettant que «la montagne de dette qui s’amoncelle, année après année, nous empêche d’investir et de dépenser de manière constructive». Il a aussi multiplié à cette occasion les critiques contre la politique menée en la matière par le gouvernement.

Quand Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, décrète depuis des mois qu’il en est fini du «quoi qu’il en coûte», Pierre Moscovici, également président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), ne le constate pas : «L’année 2023 n’a pas été, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, synonyme de la fin du “quoi qu’il en coûte”. La forte dynamique des dépenses publiques continue donc de peser sur le déficit, qui s’est encore dégradé par rapport à 2022, pour atteindre 4,9 points de PIB en 2023.» Il ne croit pas non plus à la stratégie choisie. La trajectoire de désendettement est, selon lui, «fragile» et «peu ambitieuse».

«Fragile», parce que les hypothèses retenues sont «favorables». Lors de ses vœux à Bercy, Bruno Le Maire a confirmé les 12 milliards d’euros d’économies à inscr