Contrairement à nombre de dirigeants qui plaident coupable devant le Parquet national financier (PNF), Jean-Marie Messier a choisi ce mardi de ne pas se présenter en personne, mais d’envoyer sur le front judiciaire le directeur général de la banque dont il est le créateur et qui porte son nom. Outre son jeune âge qui n’en fait pas un porte-parole des plus solides, le représentant de «J2M» présente aux yeux des juges le fâcheux inconvénient d’être récent dans ses fonctions et donc pas du tout concerné par la période incriminée. Pas idéal, lorsqu’on vient négocier le paiement d’une amende en lieu et place d’un long procès avec, à la clé, une possible condamnation pénale.
Déroute financière
Flash-back sur les années 2011 et 2012 ? Jean-Marie Messier, qui dix ans plus tôt avait quitté la présidence du groupe de médias et de télécommunications Vivendi alors en pleine déroute financière, s’est reconverti en banquier d’affaires. Son métier consiste à convaincre de grandes entreprises de lui confier des mandats rémunérés au prix fort pour suggérer et accompagner des acquisitions ou encore des investissements. A l’époque, il propose ses services à EDF dont le PDG, Henri Proglio, a l’avantage d’être, comme lui, issu de la galaxie Vivendi.
Deux contrats sont signés pour un total d’1,4 million d’euros. Seul hic, ils sont conclus de gré à gré alors que la loi prévoit un appel d’offres pour des