Menu
Libération
Info Libé

Droit de retrait limité pour le personnel navigant : colère à venir dans les cockpits

Article réservé aux abonnés
Une convention internationale appelée à être ratifiée mercredi 30 avril par l’Assemblée nationale pourrait limiter le droit de retrait, accordé en cas de danger imminent, aux pilotes, hôtesses et stewards des compagnies aériennes françaises.
A l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, en novembre 2023. (Myriam Tirler/Hans Lucas.AFP)
publié le 24 avril 2025 à 13h25

L’affaire commence à agiter les syndicats de pilotes et suscite jusqu’à présent un silence plutôt assourdissant du ministère des Transports, comme de la direction d’Air France. Point de départ : la ratification de la convention 155 de l’Organisation internationale du travail (OIT), de manière à la rendre applicable par le droit français du travail. A priori, un sujet plutôt hautement technique et de nature à favoriser les droits des salariés. A ceci près que le texte comporte une clause d’exclusion : le droit de retrait des personnels navigants – les pilotes, hôtesses et stewards des compagnies aériennes.

Pour l’instant, en cas de «danger grave et imminent», ces salariés peuvent décider de ne pas monter à bord de l’avion et donc refuser d’assurer le vol sur lequel ils sont programmés. Cela se produit lorsque la destination est à risque ou lorsque la législation locale est contraignante, comme le port du hidjab obligatoire pour les hôtesses une fois leur avion posé dans certains aéroports. Le survol de certaines zones de guerre peut également être évoqué dans le cadre du droit de retrait. Ainsi, les vols vers l’Algérie ont, en 2007-2008, fait l’objet de recours successifs au droit de retrait. Plus récemment, les