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Libération
Plongeon

Droits de douane de Donald Trump : les Bourses européennes et américaines décrochent

Les places boursières mondiales subissent toutes les effets de l’imposition des droits de douane du président américain, ce mardi 4 mars. D’après Bloomberg, les Bourses américaines ont ainsi effacé leurs gains effectués depuis son élection.
A la Bourse de New York, le 4 mars 2025. (Seth Wenig/AP)
publié le 4 mars 2025 à 17h39

Action, réaction. Après l’annonce de la mise en place des droits de douane voulus par Trump aux Etats-Unis contre le Canada, le Mexique et la Chine, les Bourses mondiales plongent ce mardi 4 mars. Les places européennes sont en nette baisse, les investisseurs redoutant que le Vieux Continent soit la prochaine cible. A la clôture peu avant 18 heures, le CAC40 à Paris a perdu 1,85 %, contre 1,27 % pour Londres et 3,41 % pour Milan. Le Dax de Francfort a même plongé de 3,54 %, enregistrant sa pire séance depuis près de trois ans.

Wall Street est aussi orientée à la baisse, avec les nouveaux tarifs imposés aux trois principaux pays partenaires commerciaux des Etats-Unis. A la Bourse de New York, le Dow Jones et le Nasdaq, les deux indices les plus suivis, ont respectivement ouvert en baisse de 1,4 % et de 1,37 %. Selon Bloomberg, les gains effectués par les marchés américains depuis l’élection de Donald Trump sont ainsi entièrement effacés.

«Qui pourrait être la prochaine cible»

Le dollar recule aussi, le marché craignant un effet défavorable sur l’économie américaine. Vers 16h30, le billet vert cédait 0,22 % face à la monnaie unique européenne, à 1,0511 dollar pour un euro. Le bitcoin, actif risqué délaissé en période d’incertitudes, dévisse de 4,5 %.

Les importations en provenance du Mexique et du Canada sont désormais imposées à hauteur de 25 % (et 10 % pour les hydrocarbures canadiens). Les produits chinois subissent 20 % de droits de douane, contre 10 % précédemment. Ce niveau de taxation sur les importations américaines est «le plus élevé depuis la fin des années 40» et met «un coup d’arrêt brutal à la mondialisation entamée dans l’après-guerre», selon Paul Ashworth, analyste chez Capital Economics.

«La question pour les investisseurs est de savoir qui pourrait être la prochaine cible, note Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. De toute évidence, l’Union européenne est un candidat de choix, Trump ayant constamment critiqué ses pratiques commerciales au cours des dernières années.»

En outre, «cela augmente le risque de voir Donald Trump concrétiser sa menace d’imposer des droits de douane réciproques» contre l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis, relève Lloyd Chan, analyste de la banque MUFG.

Mise à jour à 18h02, avec l’ajout des résultats à la clôture pour les bourses européennes.