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Industrie

Droits de douanes, plans sociaux, perte de productivité : la réindustrialisation ne turbine plus

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Suspendues aux lèvres de Trump qui pourrait augmenter les droits de douane de 30 % à partir du 1er août, les entreprises sont plongées dans l’incertitude. Elles oscillaient déjà entre plans sociaux et production au ralenti.
L'usine Michelin à Cholet lors de la grève qui a suivi l'annonce du plan social, le 21 novembre 2024. (Loïc Venance/AFP)
publié le 25 juillet 2025 à 6h00

On pensait l’industrie française et européenne repartie sur des bases solides au sortir de la crise du Covid. Dans le sillage de la prise de conscience d’une nécessaire réindustrialisation, pour une question de souveraineté et d’écologie, les dirigeants politiques ont remis ce sujet sur le haut de la pile. Les années 2022 et 2023 avaient même vu, en France, davantage d’usines ouvrir que fermer, de manière certes limitée (59 ouvertures nettes d’usines). Mais, alors que les nuages commençaient déjà à s’amonceler l’an dernier, avec cinq sites industriels en moins sur le territoire en 2024 et des annonces de plus en plus fréquentes de plans sociaux, un autre paramètre est venu se télescoper avec les conditions économiques du secteur : le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. L’industrie européenne, en pleine incertitude, est désormais suspendue aux