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Echanges commerciaux entre la France et l’Algérie : des bons comptes mais pas des bons amis

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Les deux pays restent interdépendants sur le volet commercial, avec des échanges d’une valeur de 11 milliards d’euros, malgré des relations diplomatiques houleuses.
Dans une raffinerie à l'est d'Alger. La France achète des hydrocarbures (gaz naturel et pétrole brut), des produits pétroliers raffinés et des produits chimiques à l'Algérie. (Fateh Guidoum/PPAgency. SIPA)
publié le 26 février 2025 à 21h00

A première vue, les échanges commerciaux entre la France et l’Algérie ne pâtissent quasiment pas de la multiplication des tensions entre les deux pays ces derniers mois. C’est d’ailleurs le seul aspect positif de la relation bilatérale évoqué par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans une interview au quotidien l’Opinion, le 2 février. Dans un climat qu’il juge «délétère» avec un «dialogue politique quasiment interrompu», il estime que «plus rien n’avance, si ce n’est les relations commerciales».

Dans leur récente livraison statistique, les douanes françaises font état d’un maintien des échanges. Ils s’élèvent à 11,05 milliards d’euros en 2024. Un recul de 4 % par rapport à l’année précédente, mais une hausse de 21 % par rapport à 2019. Si les exportations de la France vers l’Algérie progressent, les importations baissent et le déficit commercial français se résorbe, à 1,4 milliard d’euros. Quand la France vend principalement à la 3e économie africaine des produits de la construction automobile (20 % des exportations), des machines et équipements (9,2 %) et autant de produits pharmaceutiques, elle lui achète des hydrocarbure