Ce quinquennat «sera écologique ou ne sera pas», lançait Emmanuel Macron à Marseille durant l’entre-deux-tours. Plutôt pas, si l’on en juge par le premier budget de la nouvelle mandature présenté lundi. Les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes. Les ministères de la Transition écologique (Christophe Béchu) et de la Transition énergétique (Agnès Pannier-Runacher) ont choisi de présenter leur budget ensemble : avec 40 milliards pour l’un et 19 milliards pour l’autre, soit près de 60 milliards au total, ils bénéficient «de moyens financiers extrêmement élevés», ont fait valoir leurs conseillers lors d’un brief par téléphone.
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Sauf qu’une bonne partie de ces 60 milliards sera absorbée par le coût faramineux du bouclier tarifaire, qui n’est rien d’autre qu’une «subvention massive aux fossiles». Ce n’est pas nous qui le disons, mais l’eurodéputé Renaissance Pascal Canfin. Plus tôt dans la matinée, le ministre de l’Economie lui-même l’avait concédé : le projet de budget «penche encore un peu trop du côté des énergies fossiles» à cause du bouclier tarifaire. Le coût net du bouclier sera cependant plus faible : 16 milliards d’euros (11 pour le gaz et 5 pour l’électricité), «grâce au prélèvement obligatoire sur les énergéticiens qui tirent une rente de la flambée des prix de l’électricité», a pré