Cela ressemble à quoi une France qui se réarme et s’essaie à «l’économie de guerre» pour fournir armement et munitions à l’Ukraine et l’aider face à l’agression russe, dans le sillage du nouveau mot d’ordre lancé par le président de la République ? A un ministre des Armées qui fait la tournée des popotes des sites industriels où l’on se prépare à produire en quantité obus de 155 mm, canons, blindés et, grande nouveauté, des drones kamikazes «made in France». Jeudi 29 février dans l’après-midi, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, accompagné d’une cohorte de généraux étoilés et d’ingénieurs militaires, a fait le déplacement chez le droniste Delair, à Labège près de Toulouse, d’un coup d’Hercules C-130… aux couleurs de la Luftwaffe, car appartenant à l’escadron de transport franco-allemand «Rhin». A peine posé, le ministre a visité tambour battant le grand hangar où la PME toulousaine créée en 2011 pour développer des drones civils spécialisés dans l’inspection de sites industriels assemble désormais ses petits drones militaires UX-11 et DT-46. Avec de grosses attentes pour ce type de matériel, de Paris à Kyiv.
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Car Sébastien Lecornu n’est pas venu les mains vides chez Delair : il a annoncé tout à trac que la France allait lancer un appel d’offres éclair pour