Pour une fois, dans l’allocution de rigueur du réveillon du nouvel an, le chef de l’Etat n’a pas tenté d’enjoliver le tableau de 2023. Ce sera l’année des «questions qu’[il sait] inquiétantes et de crises encore une fois à affronter», a assené Emmanuel Macron. Ces sombres présages résonnent avec les incertitudes en série qui rôdent autour de l’économie française. Pour caractériser la période, les conjoncturistes ne savent plus à quelle métaphore se vouer. Météorologique avec le coup de froid et autre refroidissement ; médicale avec le rhume passager ; ou encore mécanique, avec la «panne» de la croissance. Quels que soient les mots, il est acquis que le rattrapage qui a suivi les confinements et la pandémie est terminé.
Récession ou pas récession
Après une croissance du PIB de 2,5 % en 2022 selon l’Insee, l’activité économique devrait nettement ralentir dans la première partie de cette année. Mais il ne s’agirait pas d’une grave récession. Le gouvernement, qui continue d’annoncer une croissance de 1 % pour cett