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Aboiements, millions de dollars, accusations de racisme… Le jeu de la surenchère du streamer de l’année IShowSpeed

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L’influenceur américain, qui vient d’être distingué «streamer de l’année», a bâti sa notoriété sur la controverse et la course au toujours plus. Un jeune homme de 19 ans qui ne recule devant rien, surtout pas le ridicule, et dont l’ascension fulgurante démontre une certaine vista en termes de business.
IShowSpeed lors de la cérémonie du Ballon d'or, le 28 octobre 2024 à Paris. (Mustafa Yalcin/Anadolu.AFP)
publié le 14 décembre 2024 à 14h08

Vous l’avez forcément vu «quelque part». Un coup en train d’aboyer seul, férocement, face à son écran, par excès de rage devant des jeux vidéo. L’autre à risquer sa vie en sautant, deux fois d’affilée, au-dessus de voitures de course lancées à 200 km/h. Ou bien à imiter les moindres faits et gestes de son idole Cristiano Ronaldo. IShowSpeed, 19 ans seulement, est devenu ces dernières années une star du monde du streaming, avec désormais 33 millions d’abonnés sur YouTube. Dernière preuve en date : cette sorte de Rémi Gaillard ou Jackass 3.0 a glané, à seulement 19 ans, trois récompenses différentes lors de la cérémonie des Streamer Awards le 8 décembre dernier aux Etats-Unis : meilleur streamer IRL (in real life, littéralement), meilleur streamer international et, surtout, streamer de l’année.

La carrière de Darren Jason Watkins Jr, à l’état civil, prend vie le 21 décembre 2017. Comme de nombreux youtubeurs à l’époque, il se lance dans le jeu vidéo et publie ses premiers contenus sur la simulation de basket NBA 2K, avant de basculer sur le jeu de tir Fortnite, phénomène mondial du gaming. Mais la concurrence est écrasante et l’adolescent peine à se démarquer des autres créateurs de contenus.

«En mettre plein la vue à ses viewers»

Après quelques années d’expérience à poster presque chaque jour sur YouTube dans un relatif anonymat, «Speed» comprend enfin la première règle immuable de l’arène : pour faire du clic, il faut surprendre son audience. Il commence alors à filmer ses excès, par exemple en