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Libération
Sauvetage

Atos : une offre de refinancement déposée par les créanciers et les banques

Le géant français de l’informatique, fortement endetté, a besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour le maintien de son activité. Par ailleurs, des investisseurs sont toujours attendus, dont l’Etat.
(Benoit Tessier/REUTERS)
publié le 4 mai 2024 à 13h27

Une bouffée d’oxygène. Les créanciers et les banques du géant informatique français en difficulté Atos ont fait parvenir une offre commune de refinancement au groupe, lesté par une lourde dette et en manque d’argent frais pour maintenir son activité, a fait savoir ce samedi 4 mai une source proche du dossier.

L’ex-fleuron de la «French Tech», qui doit être l’un des piliers technologiques des Jeux de Paris cet été, avait annoncé lundi avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire de 3,2 milliards d’euros sa dette brute, qui avoisine les 5 milliards.

Il avait fixé jusqu’à vendredi à ses créanciers pour lui soumettre des propositions de refinancement.

«Les banques et les obligataires [créanciers, ndlr] ont bien déposé une offre commune», a annoncé à l’AFP une source proche des détenteurs de dette obligataire d’Atos, ajoutant qu’ils «supportaient le groupe et apportaient les liquidités nécessaires à ce dernier».

Selon la même source, cette proposition commune «peut être parfaitement compatible» avec l’arrivée d’un investisseur de référence, s’il «s’inscrit dans l’offre des créanciers». Aucun autre détail sur cette offre n’a pour le moment été dévoilé. Contacté par l’AFP, Atos n’a pas réagi dans l’immédiat.

Dissuasion nucléaire et cybersécurité

L’Etat s’était lui manifesté le week-end dernier en envoyant une lettre d’intention au groupe, afin de lui signifier son intérêt pour ses activités souveraines, une initiative qu’Atos avait dit accueillir avec «satisfaction».

Les activités visées par l’exécutif recouvrent, entre autres, des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et des produits de cybersécurité. Bercy avait également fait savoir que le gouvernement souhaitait rallier à sa démarche d’autres acteurs français.