Malgré un paquet de signes extérieurs de copinage – dont un joli pactole versé pour l’investiture de Donald Trump et des allers-retours à Mar-a-Lago pour son patron, Tim Cook –, Apple n’a jamais eu l’intention de faire confiance au président américain. Le candidat républicain n’ayant jamais fait mystère de son grand dessein de guerre commerciale, le premier fabricant de smartphones au monde (234 millions vendus en 2024) a organisé la résistance dès le mois de janvier. La Chine est autant dans le viseur de Trump qu’elle est vitale pour Apple, dont l’iPhone est le principal vecteur de croissance.
Exfiltration d’iPhones via l’Inde
Depuis qu’il en a pris les manettes en 2011, Cook a totalement réorganisé ses circuits d’approvisionnements, misant tout sur l’Asie en général, la Chine en particulier où est assemblée 80 % de sa production annuelle de téléphones, principalement à Zhengzhou. Surnommée «iPhone City», la ville abrite la plus grande usine de fabrication d’iPhones au monde : exploitée par le groupe taïwanais Foxconn, elle peut faire travailler jusqu’à 350 000 personnes en période de pointe, notamment avant les fêtes de fin d’année, l’équivalent de la ville de Nice.
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