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Babolex, un éléphant qui trade énormément : bling-bling, cryptos et NFT

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Avec ses sculptures chromées en forme de Babar déclinées en une myriade de projets plus ou moins farfelus, l’entrepreneur français Vincent Faudemer, qui se présentait comme le «petit prince de l’art contemporain», a su surfer sur les vagues de l’époque : nostalgie, métavers, bitcoin… Jusqu’à ce que près de 200 déçus l’accusent d’escroquerie.
Vincent Faudemer et l'un de ses Babolex, en 2018 à Paris. (Benoît Durand/Hans Lucas)
publié le 8 mai 2024 à 11h50
(mis à jour le 13 mai 2024 à 11h26)

Ce fut la parade des éléphants. En décembre 2019, de grosses caisses arrivent à l’Autre Galerie, une galerie d’art de Nancy. A l’intérieur, des sculptures chromées à l’effigie du célèbre pachyderme créé par Jean et Cécile de Brunhoff. On appelle cela des Babolex, mélange de Babar et de Rolex, pour le côté bling-bling. Il y en a de toutes les tailles : des petits à près de 1 000 euros, des moyens à plusieurs milliers d’euros, des grands à plus de 10 000 euros… et même deux Babolex géants. «Coup de cœur ! résume Lara Ledogar, la galeriste. C’est positif, les gens ont besoin de choses positives…»

Les œuvres lui rappellent la «perfection» du Balloon Dog rose de Jeff Koons, mais aussi l’univers pop de Richard Orlinski, invité quelques mois plus tôt. Le