Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel se prononcera sur la très droitière loi immigration, et pourrait retoquer une partie des dispositions votées en décembre. Du côté des entreprises, alors que l’appel à la main-d’œuvre étrangère est chose courante dans de nombreux secteurs en tension, l’inquiétude est latente. L’ingénierie informatique, dont la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) estime à 34 800 le nombre de postes non pourvus en 2030, faute d’un vivier national de candidats formés suffisant, est particulièrement concernée par la question. «On a beaucoup de mal à faire venir des ingénieurs de pays hors Union européenne et cela nous pénalise forcément en termes de compétitivité et de capacité de développement», a regretté Patrick Martin, le président du Medef, au micro de Radio Classique, le 19 décembre. Et d’ajouter : «Ce ne sont pas les patrons qui demandent massivement de l’immigration, c’est l’économie.»
«Le recrutement, c’est le nerf de la guerre depuis plusieurs années», souffle Mathilde (1), responsable en ressources humaines au sein d’une entreprise