Depuis lundi et jusqu’à ce mercredi 28 mars au soir, l’ex-Forum international de la cybersécurité rebaptisé «Forum InCyber», le FIC, rassemble à Lille les principaux acteurs du secteur, dont l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), chargée de la protection des réseaux de l’Etat et des entreprises sensibles. Au menu des débats : les impacts attendus de l’intelligence artificielle, mais aussi, à court terme, la protection des grands événements de l’année 2024. Vincent Strubel, le directeur général de l’Anssi, a répondu aux questions de Libération.
A l’approche des élections européennes et des Jeux olympiques, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Ni insouciance, ni panique. Pour les élections européennes, nous sommes dans un processus bien rodé : les systèmes utilisés pour les listes électorales et la remontée des résultats sont surveillés de près. Nous sommes à la disposition des équipes de campagne, pour les sensibiliser et les aider si elles le souhaitent, et nous nous mettons au service du juge de l’élection, en l’espèce le Conseil d’Etat. Nous sommes évidemment vigilants, surtout compte tenu d’un contexte de pression en matière cyber qui n’est certes pas nouveau, mais qui s’est aggravé depuis deux ou trois ans.