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Flop ?

Dans les commerces, les paiements en crypto restent menue monnaie

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Des boucheries aux magasins de vêtements, des galeries d’art aux concessionnaires auto, les initiatives de paiement en cryptomonnaie se multiplient en France depuis dix ans. Sans grand succès.
Les commerces proposent ces paiements pour attirer une clientèle plus jeune et technophile. (Stéphane Lagoutte/MYOP)
publié le 10 mars 2025 à 19h34

Une verrière haute de 12 mètres illumine une longue ruelle où se croisent chalands et touristes. Beaucoup se laissent captiver par la décoration en fer forgé, sans prêter attention à l’autocollant orange apposé sur les vitrines de certaines boutiques : «Nous acceptons le bitcoin.» Le passage marchand du Grand-Cerf (Paris, IIe) est connu pour avoir été la première rue de France à proposer, il y a près de dix ans, le paiement avec la plus célèbre des cryptomonnaies, ces actifs numériques basés sur la technologie de la blockchain, un système de stockage et de transmission d’informations sécurisé et décentralisé.

Le gérant d’un magasin de décoration, Gaël Ouaki, avait alors convaincu une vingtaine de commerçants d’accepter le mode de paiement. Aujourd’hui les retombées économiques du «Bitcoin Boulevard» sont inexistantes. «J’ai reçu pas mal de paiements pendant deux, trois ans, mais aujourd’hui plus rien.» Il explique cela par la multiplication par plus de dix du cours de la cryptomonnaie depuis 2020, incitant ses détenteurs à conserver leurs actifs. Malgré ce premier revers commercial, le paiement avec des cryptomon