Menu
Libération
Chronique d'une faillite (2/3)

Derrière l’altruisme de la bourse crypto FTX, la folie des grandeurs

Article réservé aux abonnés
Hongkong sous le joug de Pékindossier
Après le crash de sa plateforme crypto FTX, Sam Bankman-Fried a été reconnu coupable de fraude. Ex-petite amie et vieux copains de lycée ont tous témoigné contre lui à son procès. «Libé» chronique en série cette faillite économique et sentimentale.
Sam Bankman-Fried à Miami, le 4 juin 2021, lors de la conférence de presse où il a été officiellement annoncé que le nouveau domicile des Miami Heats s'appellerait la FTX Arena. (TNS/ABACA/TNS/ABACA)
publié le 11 novembre 2023 à 7h20

Crypto sur sable chaud et amours déçues, vous lisez le deuxième épisode d’une série de trois retraçant la faillite de FTX. Au programme ici : retour sur l’apogée de l’affaire, entre coloc élargie aux Bahamas et Rolex à portée de main.

Le destin de Sam Bankman-Fried («SBF») s’est scellé en 2021. Voilà deux ans que l’entrepreneur aux ambitions philanthropiques a créé une plateforme d’échange de cryptomonnaies, FTX. Le temps de lancer l’affaire, de rafler quelques millions ici et là auprès d’investisseurs tels que SoftBank ou Sequoia Capital, et la boîte s’est déjà hissée parmi les meilleures du secteur. Pour mieux exploiter le filon et séparer ses business, l’homme d’affaires chevelu prend une décision radicale : celle de quitter la direction de son fonds de spéculation en actifs numériques, Alameda Research. A sa place, il nomme Caroline Ellison. Son amante secrète depuis des mois.

L’idée contribuera, jeudi 2 novembre 2023, à le faire reconnaître coupable de fraude et à lui faire encourir 110 ans de prison. Notamment après qu’Alameda a «emprunté» à FT