L’annonce ne pouvait pas plus mal tomber. En plein débat public sur le nouveau nucléaire, alors que les tensions sur l’approvisionnement en électricité n’ont jamais été aussi élevées et qu’une commission de l’Assemblée nationale enquête sur la perte de souveraineté de la France en matière énergétique, EDF a annoncé, vendredi 16 décembre, un nouveau report de la mise en exploitation de son nouveau réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville, en cours de construction depuis 2007. Alors que le chargement du combustible dans la cuve du réacteur était prévu pour la mi-2023, l’opération est maintenant repoussée au premier trimestre 2024. Ce décalage de six mois entraînera un surcoût supplémentaire de 500 millions, portant ainsi la facture à 13,2 milliards d’euros (hors intérêts et frais de démarrage). Le coût initial du chantier était évalué à 3,2 milliards.
Coupé-décalé
EPR de Flamanville : un autre retard, un énième surcoût et une explication plutôt étonnante
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La zone plancher des turbines de l'EPR de Flamanville, le 14 juin lors d'une journée ouverte à la presse dans la centrale EDF. (Adeline Keil/Libération)
par Thierry Gadault
publié le 19 décembre 2022 à 18h18
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