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Le président d’Atos se résout à démissionner face à la fronde de ses actionnaires

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A l’origine d’un projet de scission du géant informatique, Bertrand Meunier était très critiqué par des actionnaires et des parlementaires. Mais le plan de démantèlement, qui doit profiter au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, reste sur la table.
Le président de la société de services informatique et numérique Atos, Bertrand Meunier, a annoncé sa démission lundi 16 octobre. Il sera remplacé par le banquier Jean-Pierre Mustier. (David Niviere/ABACA)
publié le 16 octobre 2023 à 17h51

Le dossier électrise le monde des affaires depuis plusieurs semaines : quel avenir pour le groupe Atos, englué dans les difficultés financières ? Les prochains mois du géant français de l’informatique aux 100 000 salariés se feront en tout cas sans Bertrand Meunier. L’influent président de la société de services informatique et numérique, qui siégeait à son conseil depuis 2008 et le dirigeait depuis 2019, a annoncé son départ ce lundi 16 octobre aux aurores. Il sera remplacé à la tête du «board» par le banquier Jean-Pierre Mustier, ex-haut cadre de la Société générale et Unicredit.

Bertrand Meunier cristallisait depuis des mois les mécontentements, notamment de la part d’actionnaires lui reprochant son plan de scission d’Atos en deux entreprises distinctes, dont l’une cédée à bas prix au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (prêteur de Libération). Au mois de juin, le fonds français Sycomore AM échouait de peu à le faire le débarquer en assemblée général