Menu
Libération
Interview

Fausses photos porno : «Il faut faire en sorte que les images générées par IA comportent une signature»

Article réservé aux abonnés
Violences sexuellesdossier
Entraînés par les progrès de l’intelligence artificielle, les deepfakes porno, toujours plus réalistes, se démocratisent. Face à ce phénomène, la chercheuse Tina Nikoukhah avance deux solutions.
Capture d'une image de Midjourney Adult. (Midjourney)
publié le 3 février 2024 à 19h25

Les résultats sont aussi bluffants qu’affolants. Avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA) générative d’images, notamment portée par Dall-E ou Midjourney, un nouveau fléau apparaît : celui des deepfakes (fausses images) porno ultra réalistes et réalisables en quelques clics. Tandis que la liste des célébrités en étant victimes s’allonge de mois en mois, dont récemment la mégastar américaine Taylor Swift, une question s’impose : comment lutter contre ce phénomène ? Tina Nikoukhah, chercheuse en mathématiques appliquées spécialisée dans le traitement de l’image, élabore des algorithmes permettant de détecter les falsifications. Auprès de Libération, elle plaide pour la mise en place d’un «tatouage numérique» sur les photos.

On voit de plus en plus de deepfakes porno apparaître. Concrètement, comment sont-ils créés ?

Pour commencer, il est important de souligner que ces deepfakes ne représentent pas le corps de la per