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Fibre optique : le grand bazar chez les opérateurs et leurs sous-traitants complique la vie des abonnés

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Partout en France, les problèmes de raccordement et de débranchement au réseau d’Internet fixe à très haut débit persistent, malgré des actions et un observatoire mis en place par l’Arcep, qui dit «maintenir la pression» sur les opérateurs et demande du temps.
En France, les opérateurs télécoms confient de plus en plus le raccordement à la fibre à des sous-traitants débordés. (Bruno Charoy/Bruno CHAROY)
publié le 12 mai 2022 à 7h21

Officiellement, Cormeilles-en-Parisis est une ville entièrement couverte en Internet à très haut débit fixe depuis 2020. En l’espace de cinq ans, la commune du Val-d’Oise, 25 000 habitants et une population en forte progression depuis quatre décennies, a été équipée de la fibre optique sur tout son territoire. Mais dans les faits, c’est une autre histoire. «L’épisode du déploiement est terminé et maintenant, j’aimerais que ça marche, commente au téléphone le maire, Yannick Boëdec, très remonté sur le sujet. Mais on multiplie les pannes.»

A entendre l’édile, les difficultés de raccordement au réseau fixe ou les déconnexions intempestives des clients déjà branchés, qui peuvent durer plusieurs semaines, sont légion. Le matin même de notre conversation, le maire de Cormeilles a été confronté à un nouveau cas : les occupants d’un pavillon ont vu leur demande de branchement à la fibre refusée, sous prétexte que leur ligne était déjà occupée… «Ce genre de problèmes, c’est tous les jours», constate Yannick Boëdec, qui soupire : «Dans ma commune, j’ai beaucoup de cadres, des gens qui font du télétravail. C’est une situation très crispante, pour tout le monde.»

«Plats de nouilles»

Que se passe-t-il ? Selon le maire, le nœud – c’est le cas de le dire – du problème se trouve au niveau des «points de mutualisation» (PM) à partir desquels les opérateurs de télécommunications dits «commerciaux» tirent la fib