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Enquête

Intelligence artificielle au lycée : «l’exerciseur» MIA Seconde, leurre de la rentrée ?

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Vrai soutien pédagogique ? Intérêt purement industriel ? L’expérimentation, dès la fin du mois de février, d’un outil d’IA pour les élèves de seconde, annoncée par Gabriel Attal en décembre, suscite méfiance et polémique. «Libération» a testé.
Au siège de l'entreprise EvidenceB, à Paris, le 30 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 février 2024 à 19h06

Pour MIA Seconde, la plateforme de «remédiation» en maths et en français destinée à soutenir les élèves de seconde en difficulté, il ne reste plus qu’une poignée de semaines avant le crash-test. A la fin du mois, l’outil sera mis dans les mains de «3 000 à 4 000 lycéens», selon les derniers éléments transmis par le ministère de l’Education nationale, qui n’a pas précisé les académies ou les établissements concernés. Objectif : monter progressivement à 200 000 utilisateurs début juin, avant une mise à disposition sur tout le territoire à la rentrée de septembre. Mais l’arrivée ne se fait pas sans méfiance ni polémique.

En annonçant le 5 décembre, entre autres éléments de son plan pour un «choc des savoirs», que la France serait le «premier pays au monde à généraliser à l’ensemble d’une classe d’âge un outil d’élévation du niveau fondé sur l’intelligence artificielle», Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, imaginait sans doute provoquer l’enthousiasme, ou a minima un intérêt bienveillant. Sa formule hyperbolique semble avoir eu l’effet exactement inverse. Bonne dernière dans un sondage Odoxa sur la feuille de route ministérielle, la mesure s’est