L’annonce survient au premier jour de tables rondes scientifiques qui lancent Sommet de Paris sur l’IA. La start-up française MistralAI, a lancé ce jeudi 6 février un nouvel agent conversationnel (ou «chatbot») en version mobile pour concurrencer le géant américain OpenAI et la révélation chinoise DeepSeek. «Le Chat» est «votre acolyte IA ultime pour la vie et le travail», vante Mistral dans un message posté sur un réseau social et accompagné d’une vidéo.
«C’est une étape supplémentaire, importante, dans notre parcours d’une équipe scientifique à ses débuts vers une équipe qui fait du produit», a déclaré Arthur Mensch, co-fondateur de Mistral, dans un entretien au Figaro.
Introducing the all new Le Chat: your ultimate AI sidekick for life and work! Now live on web and mobile! pic.twitter.com/MwRwcHVCf7
— Mistral AI (@MistralAI) February 6, 2025
L’entreprise a récemment signé un partenariat avec l’AFP lui permettant d’intégrer les dépêches de l’agence aux réponses aux questions posées à son agent conversationnel.
Le lancement des applications Mistral intervient aussi après celui fin janvier du nouveau modèle d’IA chinoise Deepseek, qui a bouleversé le secteur de la tech en affirmant être parvenu à créer un outil conversationnel aux performances comparables aux modèles les plus avancés avec un investissement minime de 5,6 millions de dollars. Une nouveauté qui n’a pas surpris Arthur Mensch, assure-t-il au Figaro. «C’est quelque chose qu’on attendait. Nous les connaissons bien, ils ont commencé en 2023 quasiment en même temps que nous. Ils ont bénéficié des technologies que nous avons mises à disposition via l’open source en 2023, puis en 2024.»
Interview
Fondée par plusieurs chercheurs français passés par les laboratoires de recherche des géants américains, Mistral a fait son entrée sur la scène de l’IA en mai 2023, avant de lancer «Le Chat» en février 2024. Au sommet de Davos en janvier, l’entreprise a fait savoir qu’elle envisageait une introduction en bourse.
Le lancement du «Chat» intervient par ailleurs deux semaines après l’échec de Lucie, intelligence artificielle développée par l’entreprise Linagora en lien avec le CNRS. Ouvert trop prématurément au grand public, alors qu’il était encore en phase de test, ce robot conversationnel made in France avait dû être débranché trois jours après sa mise en ligne. Mais Linagora entend continuer à travailler sur son projet pour l’améliorer.