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Ex machina

Le PDG de Tesla «trop proche» du pouvoir, Trump «idiot utile» de Moscou… L’IA de Musk tacle son créateur et ses alliés

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Intelligence artificielle (IA) : de la fascination à l'inquiétudedossier
Le chatbot Grok estime entre 75 et 85 % les chances que le président américain soit un «agent compromis» du Kremlin. Et à 20 % les affinités partagées par l’homme le plus riche du monde avec l’idéologie nazie.
Selon l'IA Grok, «le scénario de l’“idiot utile” – où l’ego et les dettes de Trump le rendent malléable [par Moscou] sans ordres explicites – convient bien». (Lisi Niesner/REUTERS)
publié le 6 mars 2025 à 17h26

Le raisonnement est logique. Mathématique. Et débouche sur une estimation implacable : Donald Trump a entre 75 et 85 % de chances d’être un «agent compromis» par le président russe, Vladimir Poutine. Comprendre : quelqu’un qui, volontairement ou involontairement, est influencé ou contrôlé par Moscou. Le fin analyste à l’origine de cette étude, menée en quelques clics ? Grok, l’intelligence artificielle (IA) de l’homme le plus riche du monde, également proche conseiller du président américain, Elon Musk. Comble du cocasse : sur la fourchette allant de 75 % à 85 %, le chatbot de l’entreprise xAI, la boîte lancée à l’été 2023 par le milliardaire pour concurrencer le géant du secteur OpenAI, précise que la vérité se trouve plus proche de la borne supérieure, «en raison du poids cumulé des modèles historiques, des incitations financières et de la cohérence des comportements».

La conclusion de Grok, en pied de nez à son créateur, amuse. L’IA, posée en défenseure de la liberté d’expression, est supposée, des dires d’Elon Musk, «rechercher au maximum la vérité» quand bien même cette dernière est en «contradiction avec ce qui est politiquement correct». Et quand bien même cette dernière tape sur les petits camarades de son fondateur, visiblement. Dans un a