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Grâce à ses services de streaming enfin rentables, le groupe Disney remonte la pente

C’est la première fois depuis le lancement de la plateforme Disney+ en 2019 que ce segment du géant américain du divertissement est profitable.
Le résultat opérationnel affiche un léger bénéfice, de 47 millions de dollars, au troisième trimestre contre 512 millions de dollars de perte un an plus tôt. (Nicholas Pfosi/Reuters)
publié le 9 août 2024 à 11h51

Les services de streaming du géant américain du divertissement Disney sont devenus profitables – pour la première fois depuis leur lancement en 2019 – au troisième trimestre de leur exercice décalé. Le segment streaming du groupe comprend Disney +, ESPN + (focalisé sur l’offre sportive) et Hulu, dont Disney détenait la majorité depuis 2019, avant de racheter en novembre les 33 % de capital restant auprès de l’opérateur Comcast.

«Disney a enfin trouvé la formule»

La bonne tenue des services de streaming est une bonne nouvelle pour Disney qui a beaucoup investi dans ce segment, après être parti en retard face à son concurrent Netflix notamment. «Disney a enfin trouvé la formule pour rendre le streaming profitable, souligne dans une note Jamie Lumley, analyste pour l’entreprise de conseil Third Bridge. Cela place enfin Disney dans la liste des entreprises de streaming qui le sont, avec Netflix.»

Le chiffre d’affaires de ce segment a progressé de 15 %. Il prend en compte l’intégration complète des ventes de Hulu. Le résultat opérationnel affiche un léger bénéfice, de 47 millions de dollars (43 millions d’euros), contre 512 millions de dollars de perte un an plus tôt sur la même période. Et cela devrait se poursuivre : le groupe a annoncé mardi une nouvelle hausse des tarifs de ses abonnements de base, qui passent aux Etats-Unis de 7,99 dollars par mois à 9,99 dollars (9,1 euros). «A chaque fois que nous avons augmenté les prix, nous avons vu un très faible taux de perte d’abonnés, rien que nous ne puissions considérer comme significatif», a déclaré le patron du groupe, Bob Iger, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes. Le PDG s’est également félicité d’avoir conservé les droits de diffusion de la NBA aux Etats-Unis, sur ses chaînes ESPN et ABC.

Au global, le groupe a vu ses bénéfices confirmer leur bonne trajectoire. Entre avril et juin, Disney a en effet enregistré un résultat net positif de 2,6 milliards de dollars, contre une perte nette de 460 millions sur la même période un an plus tôt, mais aussi en forte amélioration par rapport aux 216 millions de bénéfices net du trimestre précédent. Le chiffre d’affaires progresse, lui, de 3,6 % sur un an, pour atteindre 23,2 milliards de dollars, dépassant légèrement les 23,1 milliards attendus par les analystes. Donnée particulièrement surveillée par les investisseurs aux Etats-Unis, le bénéfice par action atteint 1,43 dollar sur le trimestre, contre une perte par action de 0,25 dollar.