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Meta lance sa propre application d’IA générative, Meta AI, pour concurrencer ChatGPT

Intelligence artificielle (IA) : de la fascination à l'inquiétudedossier
L’entreprise de Mark Zuckerberg a annoncé mardi 29 avril le lancement d’une appli de son intelligence artificielle, dans la lignée de celle déjà présente sur Facebook ou Instagram. Une étape qui la fait entrer en concurrence frontale avec ChatGPT ou Gemini.
Meta s’appuie sur son modèle d’IA générative Llama, dont les versions en accès libre sont déjà populaires auprès des développeurs et des entreprises. (Jeff Chiu/AP)
publié le 30 avril 2025 à 11h26

Un géant américain de la tech de plus dans la danse. Meta a annoncé mardi 29 avril lancer sa propre application d’IA générative, Meta AI, dans une version plus poussée que celle déjà présente sur Facebook ou Instagram, pour concurrencer les mastodontes du secteur, à savoir ChatGPT et Gemini.

Le groupe a déjà consacré des milliards de dollars au développement de son IA, mais se cantonnait jusqu’ici à l’intégrer dans son écosystème de réseaux sociaux et messageries, sans proposer de produit séparé. Quasiment un milliard d’internautes interagissent avec Meta AI sur les plateformes existantes du groupe, Facebook, Instagram, Threads et WhatsApp, a révélé mardi Mark Zuckerberg lors d’une conférence.

Meta s’appuie sur son modèle d’IA générative Llama, dont les versions en accès libre sont populaires auprès des développeurs et des entreprises, qui l’ont déjà téléchargé plus de 1,2 milliard de fois.

Cette IA peut être utilisée en mode texte, ce qui nécessite de rédiger ses demandes, mais aussi par la voix, grande nouveauté par rapport à celle présente sur les réseaux. Pour Mark Zuckerberg, «la voix va devenir un aspect de plus en plus important dans la façon dont les gens interagissent avec ces modèles». Il est possible de demander à l’interface de se souvenir de certaines informations, pour ne pas avoir à les répéter lors d’une conversation ultérieure.

Si l’utilisateur en a donné l’autorisation, Meta AI peut aussi aller chercher des éléments sur ses comptes Facebook ou Instagram. De cette façon, «l’assistant aura une idée générale de vos centres d’intérêt», a développé Chris Cox, responsable produit de Meta.

«Le début d’un long parcours»

Même si Meta AI arrive très tard sur un marché déjà dense, l’audience du groupe, avec plus de trois milliards d’utilisateurs mensuels de Facebook, fait de l’interface une menace pour ses rivaux. «Nous voulions repousser les limites et offrir une nouvelle vision de la façon dont les gens peuvent utiliser l’IA», a déclaré mardi Chris Cox. Meta n’a pour l’instant pas précisé si l’application nécessiterait un abonnement payant pour les utilisateurs les plus actifs.

En donnant priorité à la voix, Meta chasse aussi sur le terrain des assistants vocaux, comme Siri d’Apple et Alexa d’Amazon. Dans une vidéo postée sur Instagram, Mark Zuckerberg a laissé entendre que Meta prévoyait de concevoir des équipements axés sur l’IA générative, à l’instar des lunettes connectées, fabriquées en partenariat avec Ray-Ban. «C’est le début d’un long parcours», a promis le patron du groupe.

Une enquête publiée dimanche par le Wall Street Journal a révélé qu’il était possible d’avoir des échanges à caractère sexuel avec des avatars créés par Meta AI et prenant les traits de célébrités, y compris quand l’utilisateur s’identifie comme mineur. Selon le quotidien, ce développement est, pour partie, dû au fait que la direction de Meta a assoupli les garde-fous autour des conversations pour les rendre plus naturelles. Le groupe a qualifié les tests effectués par le Wall Street Journal de «manipulations», qui ne sont pas représentatives de l’usage que font la plupart des internautes de l’IA générative.