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Musiques, vidéos courtes, modèle chinois… Comment l’appli TikTok est rodée pour collecter des données

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La rupture entre le réseau social et les Etats-Unis est consommée. Bientôt interdite à moins qu’elle ne soit vendue, la plateforme est soupçonnée d’espionnage.
Un homme porte une pancarte «Libérez TikTok» devant le palais de justice où s'est ouvert le procès Trump, le 15 avril 2024, à New York. (Ted Shaffrey/AP)
publié le 28 avril 2024 à 8h45

Tout commence avec un ultimatum, quand les Etats-Unis ont proposé en début de semaine à TikTok de pouvoir continuer à exercer aux Etats-Unis s’il changeait de propriétaire. Mais le géant chinois ByteDance a refusé. A moins d’un revirement, dans neuf mois, l’application devrait donc disparaître du marché américain, sur fond d’accusations d’espionnage pour le compte de la Chine. Mais pourquoi le géant du divertissement chinois inquiète autant ? Probablement parce que tout en TikTok favorise la collecte de données. Voici comment.

En tête de file, le problème des algorithmes

Sans eux, pas de TikTok. Avec ses algos aussi précis qu’opaques, la plateforme propose vite un contenu particulièrement personnalisé à ses usagers. En 2021, le New York Times a pu mettre la main sur un document interne du réseau social, «TikTok Algo 101» dans lequel l’entreprise dévoilait (en partie) le fonctionnement de certains de ses outils, et les types de comportement qui intéressaient l’entreprise chez ses usagers – parmi lesquels leur «tendance à l’ennui» ou la «sensibilité aux signaux culturels».

Dans les grandes lignes, l’application mise sur des facteurs assez concrets et prévisibles : les «J’aime» et commentaires