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Libération
De l'IA à revendre

OpenAI lance ChatGPT Store, sa plateforme de vente de chatbots personnalisés

Retardée par le grabuge à la tête d’OpenAI, la société a annoncé par mail l’arrivée de sa plateforme de vente d’agents conversationnels, GPT Store, pour «la semaine prochaine».
(Matt Rourke/AP)
publié le 5 janvier 2024 à 20h59

C’était annoncé depuis deux mois par OpenAI, les utilisateurs de ChatGPT vont enfin pouvoir partager et revendre leur agent conversationnel personnalisé. Voilà le concept de la plateforme ChatGPT Store, qui devrait voir le jour la semaine du 8 janvier, d’après l’entreprise dans un mail du 4 janvier envoyé à certains de ses usagers.

«Chers GPT Builders [usagers de l’outil qui permet la création de chatbots personnalisés, ndlr], nous souhaitons vous annoncer la sortie de GPT Store la semaine prochaine», débute le mail, avant de revenir sur les conditions à remplir pour vendre son IA sur la plateforme : coller aux politiques d’usage d’OpenAI, s’identifier sur son profil Builder, et rendre son robot partageable au public. Rien de trop compliqué pour espérer se faire un billet.

Dévoilés sur le site de l’entreprise le 6 novembre 2023, les «GPTs» étaient alors annoncés comme une «nouvelle manière de créer une version personnalisée de ChatGPT afin d’être plus utile dans la vie quotidienne, au travail ou à la maison, et de partager ensuite cette création avec d’autres». Parmi les arguments également avancés par OpenAI, la simplicité à créer son propre GPT : «Aucun code n’est requis.»

Une personnalisation déjà possible par l’utilisation de prompts, alors quel véritable intérêt pour les GPTs ? Optimiser sur le long terme ses agents conversationnels pour scinder leurs usages, et qu’ils répondent donc plus efficacement à des attentes spécifiques. Le tout sans reconfigurer ChatGPT à chaque fois pour correspondre à la demande du moment. Et OpenAI n’est pas seul sur le créneau, avec l’annonce fin septembre de l’arrivée de robots conversationnels à la sauce people par Meta.

Un retard justifié

L’annonce des GPTs en novembre mentionnait un GPT Store «à venir plus tard dans le mois». Raté. Saga Altman oblige, le projet a été retardé de près de deux mois, quand le dirigeant d’OpenAI s’est vu poussé vers la sortie par son conseil d’administration, avant d’être réintégré quelques jours plus tard. Et les chatbots personnalisés n’y étaient, pour certains, pas pour rien, semant la discorde entre les adeptes du progrès à tout prix et ceux plus frileux partisans de la sécurité.

Le discours d’Altman à propos de ces technologies lors du DevDay du 6 novembre aurait ainsi inquiété quant à la sûreté de ChatGPT. Kara Swisher, journaliste américaine spécialisée dans le domaine des technologies, expliquait sur X (ex-Twitter) que le dirigeant star était «allé trop loin, trop vite». Deux mois plus tard, Sam Altman obtenait finalement ce qu’il voulait : le GPT Store devrait bel et bien faire son arrivée.