Près de douze ans à la tête d’Orange : un règne. Condamné en appel pour détournement de fonds publics dans l’affaire Tapie, le PDG du puissant groupe du CAC 40, Stéphane Richard, a dû accepter de quitter la direction de l’opérateur de télécommunications fin janvier au plus tard. Celui qui rêvait d’un quatrième mandat, dans une position non exécutive de président du conseil d’administration, n’ira donc pas au bout de son troisième, qui devait arriver à échéance en mai 2022. Cette fois, l’énarque, membre influent de l’élite française, n’a pas pu compter sur son immense réseau – celui qui lui a permis un jour d’interviewer Barack Obama – pour le sauver de la décision judiciaire.
Climat serein
Stéphane Richard quittera Orange, dont l’Etat français détient toujours 23 %, avec une grande réussite à son actif : il a tranquillisé l’ex-entreprise publique, dont il a pris les rênes en 2010 une époque où elle s’appelait encore France Télécom et était traversée par une terrible crise marquée par une série de suicides d’employés. En interne, Stéphane Richard est appréc