Le voile un peu plus levé sur les causes premières de la panne informatique mondiale ? CrowdStrike, la société de cybersécurité à l’origine du bug majeur survenu vendredi, a affirmé ce mercredi 24 juillet que l’origine du bug était à trouver dans son logiciel de test, mité par un défaut.
Dans un rapport d’incident, l’entreprise a précisé que ledit bug avait été transmis à des millions d’ordinateurs Windows (le système d’exploitation de Microsoft) et qu’elle modifierait à l’avenir la manière dont elle gère les mises à jour. Son logiciel, Falcon, est utilisé par des entreprises du monde entier pour mieux identifier et contrer les logiciels malveillants et les failles de sécurité.
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«En raison d’un bug dans le programme de validation, l’une des deux mises à jour a été validée alors qu’elle contenait des données problématiques», a ainsi expliqué CrowdStrike. L’entreprise procède régulièrement à ce type de mise à jour, mais elle les déploiera désormais progressivement, afin que les problèmes puissent être détectés avant qu’ils ne soient propagés à grande échelle.
«Il est très dangereux qu’un fournisseur de solutions de sécurité envoie une mise à jour complète à tous ses clients en quelques minutes», a commenté Dave DeWalt, ancien directeur général de l’entreprise de cybersécurité McAfee, au quotidien américain Wall Street Journal.
Le patron de CrowdStrike convoqué par le Congrès américain
Vendredi, Microsoft a déclaré qu’environ 8,5 millions d’appareils avaient été touchés par la panne, les utilisateurs étant confrontés à des «écrans bleus de la mort» qui rendaient le redémarrage impossible. CrowdStrike a confirmé ce chiffre lundi et averti ses clients que des acteurs malveillants tentaient de tirer parti de la situation.
Interview
De nombreuses grandes organisations et entreprises ont été affectées partout dans le monde, notamment des compagnies aériennes, des hôpitaux, des usines ou encore des hôtels. Mardi, la compagnie aérienne américaine Delta Airlines a fait savoir qu’elle ne s’attendait pas à un retour à la normale avant jeudi. Le patron de CrowdStrike, George Kurtz, a été convoqué par le Congrès américain pour fournir des explications.