Parler d’adieux poignants serait mentir. Enfin… Sûrement l’ont-ils été pour Susan Wojcicki, l’ancienne patronne de YouTube, lorsqu’elle a passé le relais à son chef de produits Neal Mohan. Dans une note adressée aux youtubeurs jeudi, la quinquagénaire leur écrit se retirer pour se concentrer sur «[sa] famille, [sa] santé et [ses] projets personnels». Avec quelques trémolos dans la plume, elle écrit : «Occuper un poste à responsabilités dans l’incroyable communauté YouTube que vous avez construite a été l’honneur de ma carrière.» La réponse d’une partie de la communauté en question ? «Bon débarras.»
«Je suis tellement heureux qu’elle parte», «Enfin», «Ça a été la pire PDG possible»… Parmi le flot de réactions, des centaines d’internautes célèbrent son départ avec ironie, amertume ou franche mesquinerie. Un mépris forgé au fil des neuf années passées par l’Américaine de 54 ans à la tête du site, ciselé par ses politiques de modération jugées trop restrictives. Tout de même. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, Susan Wojcicki est la femme ayant fait décoller la plateforme jusqu’à atteindre deux milliards d’utilisateurs mensuels en 2019 et 19,77 milliards de dollars de chiffre d’affaires publicitaire en 2020. Elle fut aussi la propriétaire du garage dans lequel