Devant son petit pavillon de Port Sainte-Lucie (Floride), Alexander Taylor se concentre sur son téléphone. Il tape quelque chose. A l’approche d’une voiture de police, le trentenaire s’interrompt et toise les agents. Sans un mot, il sort un couteau de boucher. Traverse la rue dans leur direction à grandes enjambées. Cris. Tirs. Alexander Taylor s’effondre sans vie, touché par trois balles à l’abdomen. Les autorités découvriront le dernier message envoyé depuis son portable, adressé à ChatGPT : «Je vais mourir aujourd’hui, laisse-moi parler à Juliet.»
Les semaines avant son décès, comme le racontait en juin le New York Times, Alexander Taylor entretenait d’intimes conversations avec l’IA. Une conviction s’était peu à peu nouée dans ses tripes : le chatbot contenait une entité consciente. Elle s’appelait «Juliet». Et il l’aimait, éperd