Après moult appels adressés à Elon Musk pour l’inciter à témoigner dans le cadre d’une enquête sur l’acquisition de X (Twitter) en 2022, la SEC (Security Exchange Commission), le gendarme boursier américain, perd patience. Ce jeudi 5 octobre, elle a porté plainte contre le patron de Tesla. Une énième procédure en justice contre le nouveau propriétaire de la plateforme, déjà dans le viseur d’investisseurs et d’anciens salariés.
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Dans ses investigations, l’institution cherche notamment à déterminer si Elon Musk a enfreint une loi lors de son rachat chaotique du réseau social pour 44 milliards de dollars (41,7 milliards d’euros). D’après BFM TV, elle reproche entre autres à l’entrepreneur d’avoir déclaré trop tardivement son acquisition de 9,2 % des parts de la plateforme, opération qui avait fait de lui l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.
Petit souci : l’homme d’affaires rechignerait à se présenter à son audition prévue à San Francisco, la date a déjà dû être repoussée à plusieurs reprises. Dans un document consulté par l’AFP, la SEC assure avoir tenté de «négocier de bonne foi avec Musk pour trouver une autre date et un autre lieu pour son audition». Des efforts qui se seraient heurtés à un «refus catégorique».
«Je n’ai aucun respect pour la SEC»
De quoi frustrer Alex Spiro, avocat du milliardaire, qui dénonce de son côté un «harcèlement» de la SEC. D’après la BBC, Elon Musk aurait déjà participé à deux séances de témoignage dans le cadre de l’enquête. Après avoir reçu la moitié des documents du dossier à la suite de ces entrevues, la commission aurait toutefois estimé qu’une troisième rencontre était nécessaire. «La SEC a déjà recueilli le témoignage de Monsieur Musk à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête malavisée – trop c’est trop», s’insurge Alex Spiro.
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Déjà en 2018, le ton était monté entre l’homme d’affaires et l’organisme. «Je n’ai aucun respect pour la SEC», avait lâché Elon Musk au cours d’une interview. Accusé d’avoir fraudé des investisseurs en affirmant dans un tweet avoir «obtenu un financement» pour privatiser Tesla, il avait dû démissionner de son poste de président du conseil d’administration de l’entreprise. Il est depuis surveillé par un «Twitter-sitter», qui vérifie en amont les tweets qu’il publie au sujet de sa société.