L’horreur numérique avait duré dix-sept longues minutes. En direct sur Facebook, sans aucune barrière, aucune entrave, le terroriste Brenton Tarrant entrait armé le 15 mars 2019 dans deux mosquées et faisait 51 morts à Christchurch (Nouvelle-Zélande). Le temps que la maison mère du réseau, Meta, réagisse, le mal était fait. En vingt-quatre heures à peine, la vidéo était enregistrée puis repartagée 1,5 million de fois sur le site. A l’image d’un virus particulièrement contagieux, elle pullulait sur YouTube, republiée en moyenne chaque seconde. Plongées dans une traque sans fin, les plateformes se retrouvaient complètement dépassées. Dans ce contexte, «l’appel de Christchurch» est né.
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Deux mois précisément après les attentats néo-zélandais, la Première ministre de l’époque, Jacinda Ardern, ainsi que le président de la République française, Emmanuel Macron,