Le sifflement d’une roquette puis le rayon aveuglant d’une explosion. Précédés d’une longue traînée de fumée blanchâtre, deux hélicoptères en feu s’écrasent au milieu d’un champ. Toute en projectiles et en pétarades, la vidéo montrerait le Hamas en train de détruire deux engins israéliens. Pendant des jours sur X (ex-Twitter), l’extrait a circulé. Retweeté, commenté, liké… Ses centaines de milliers de visionnages ont dopé l’euphorie des uns et enflammé la colère des autres. Problème : la scène est une fiction, dont les images sont extraites d’un jeu vidéo, Arma 3.
Le cas est emblématique, mais loin d’être unique. Depuis le début de la guerre Hamas-Israël, propagande, images choquantes et insultes pullulent sur la plateforme. Au point de pousser l’Union européenne à lancer contre X sa première enquête pour défaut de modération dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA).
Plusieurs spécialistes de la lutte contre la désinformation ont d’ailleurs donné l’alerte dans une tribune du journal le Monde, appelant à «un Internet