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Transition

EDF Renouvelables cède PhotoWatt à la start-up Carbon, les salariés craignent pour leur avenir et celui de la filière

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EDf va céder sa filiale PhotoWatt, l’un des seuls fabricants français de panneaux photovoltaïques, à une start-up qui planifie une gigafactory. Un deal qui pourrait condamner l’usine, s’alarment les syndicats, ce que la future direction réfute.
Chez Photowatt en janvier 2012 à Bourgoin-Jallieu (Isère). (Jean-Philippe Ksiazek/AFP)
publié le 24 septembre 2024 à 8h21

L’une des dernières usines de production de panneaux photovoltaïques en France est-elle condamnée ? L’intersyndicale de PhotoWatt, qui appartient à EDF Renouvelables, en est certaine ; la filiale d’EDF et Carbon, qui rachète l’entreprise, parlent d’une cession qui s’inscrit dans un renouveau de la filière dans l’Hexagone. Jeudi 19 septembre, les deux parties ont signé un projet d’accord qui prévoit la sortie de PhotoWatt du giron du géant énergétique français afin que l’usine de Bourgoin-Jallieu (Isère) devienne la première pierre d’un projet plus vaste, prévoyant une gigafactory de panneaux photovoltaïques à Fos-sur-Mer d’ici deux ou trois ans. Depuis, les salariés restent inquiets pour leur avenir.

En 2012, EDF Renouvelables rachète PhotoWatt à la demande de Nicolas Sarkozy, afin de sauver la boîte quelques mois avant l’élection présidentielle. La filiale de l’énergéticien s’engageait à apporter 75 millions d’euros et conserver 355 postes, en reclasser 70 autres. Mais l’activité n’a jamais pu vraiment reprendre, les salariés critiquant le manque d’investissements. EDF expliquait alors qu’elle n’avait «pas vocation à construire des panneaux photovoltaïques, mais à produire de l’électricité». «Nous ne produisons aucun équipement dans aucun s