En attendant de trouver comment des finances publiques mal en point pourraient assumer l’effort de défense, l’exécutif commence par se pencher sur un aspect plus simple du sujet, du moins à première vue. Celui de l’argent privé, qui ne pèserait pas sur une dette publique déjà très élevée (à 112 % du produit intérieur brut mi-2024). Cela consisterait à flécher l’abondante épargne des Français vers la «base industrielle et technologique de défense», qui regroupe près de 2 000 entreprises industrielles au chiffre d’affaires total de 30 milliards d’euros, selon des données de 2017.
Le 20 mars, investisseurs, banquiers et assureurs seront réunis à Bercy avec les entreprises du secteur par les deux ministres concernés, celui de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, et celui des Armées, Sébastien Lecornu. «Le cœur de cet événement, c’est de se faire rencontrer le monde de la finance et celui de la défense pour faire en sorte que le premier prenne sa part dans le financement des entreprises de défense. L’Etat, lui, sera attendu pour remplir le carnet de commandes et mobiliser l’investissement public», résume-t-on au ministère de l’Economie.
«Besoin de fonds propres avec des investissements durables»
L’idée est que le matelas d’épargne qu’une partie des Français se sont constitué et dans lequel ils ne puisent guère, malgré la baisse de l’inflation (le