Encore un superlatif qui pourra être accolé à ce projet de loi de finances pour cette année, décidément hors norme. Celui qui a fait l’objet d’une des commissions mixtes paritaires (CMP) les plus longues de l’histoire récente du Parlement. Celle sur le texte climat et résilience en 2021 avait pris neuf heures, celle sur l’immigration en 2023 presque huit heures, selon les décomptes de l’Assemblée. Des durées largement dépassées.
Depuis jeudi matin, dans la salle de la commission des finances à l’Assemblée, sept sénateurs et sept députés titulaires avec le droit de vote, et autant de suppléants, ont tenté de trouver un compromis en repartant de la version du texte votée au Sénat la semaine dernière. Ils ont passé en revue chacun des articles, à huis clos, dans cet «organe étrange sans règlement intérieur», selon l’expression du député Liot Charles de Courson. «D’ordinaire, les deux rapporteurs se mettent d’accord au préalable, et il y a certes des débats pendant la commission, mais la messe est dite avant qu’elle démarre. Il n’y a pas de majorité cohérente aujourd’hui, c’est totalement différent», remarque celui qui est aussi rapporteur général du