La Bourse américaine clôture dans le rouge. Après avoir envoyé des signes d’améliorations en début de journée, Wall Street a rechuté pour finir la journée en baisse, à son plus bas niveau depuis plus d’un an. Le Dow recule de 0,84%, le S&P 500 cède 1;57% tandis que le Nasdaq chutait un peu plus avec 2,15% de baisse. «Tout se passe très bien pour nous», a néanmoins estimé Donald Trump, depuis la Maison Blanche : «On fait ce que j’appelle des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture. A cet instant même, le Japon est en route pour conclure un accord, la Corée du Sud  aussi. Et d’autres encore», a conclu le président américain.

Wall Street bascule dans le rouge à une heure de la clôture. La Bourse de New York a basculé dans le rouge ce mardi, à l’approche de l’heure de clôture, alors qu’elle avait ouvert en nette hausse après trois séances mouvementées, à cran face aux développements sur les droits de douane. Vers 21 h 15 heure française, le Dow Jones lâchait 0,73%, l’indice Nasdaq 2,13% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,57%. Les principaux indices de la place américaine ont évolué en dents de scie mardi lors de la séance.

Le Canada appliquera ce mercredi des droits de 25% sur les automobiles américaines. Le Canada appliquera à partir de ce mercredi des droits de douane de 25% sur les importations de certains véhicules américains, en réponse à une mesure similaire prise par les Etats-Unis. Le Premier ministre canadien, Mark Carney, avait annoncé cette mesure le 3 avril mais sans annoncer la date d’application, quelques heures après l’entrée en vigueur d’une taxe de même montant aux Etats-Unis sur tous les véhicules importés.

Le pétrole américain clôture sous 60 dollars le baril, une première depuis avril 2021. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), principale variété américaine de brut, a clôturé mardi sous 60 dollars, une première depuis avril 2021, dans un marché inquiet pour la demande mondiale en raison de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, a perdu 1,85% à 59,58 dollars. Son équivalent européen, le Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a lâché 2,17% à 62,82 dollars.

Trump pense que les iPhones doivent être fabriqués aux Etats-Unis. Donald Trump est «absolument convaincu» que les iPhones d’Apple peuvent être fabriqués aux Etats-Unis, a expliqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, aux journalistes ce mardi après-midi. «Le Président pense que nous avons la main-d’œuvre, nous avons les salariés, nous avons les ressources pour le faire», a affirmé Leavitt, évoquant l’annonce faite par Apple en février selon laquelle l’entreprise allait investir 500 milliards de dollars dans la fabrication aux Etats-Unis. «Si Apple ne pensait pas que les Etats-Unis en étaient capables, ils n’auraient probablement pas mis autant d’argent sur la table», a-t-elle ajouté. La majeure partie de l’approvisionnement en iPhones d’Apple provient de Chine et aucun de ses produits finis n’est fabriqué outre-Atlantique. Les analystes estiment qu’il en coûterait des milliards de dollars à l’entreprise pour transférer ne serait-ce qu’une partie de son processus de fabrication sur le sol américain et que le prix de l’iPhone pourrait être trois fois plus élevé qu’aujourd’hui.

Les banquiers américains aux abois, d’après le «New York Times». Les PDG des grandes banques américaines, dont Jamie Dimon de JPMorgan Chase, ont tenu une rencontre restée secrète avec le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, dès le lendemain de l’annonce de la hausse des droits de douane, pour lui demander de faire revenir Donald Trump sur sa décision. Mais Lutnick ne s’est pas laissé convaincre de faire marche arrière, selon le New York Times, citant trois sources ayant été informées de cet entretien. Au cours du week-end, des méga-donateurs à la campagne de réélection de Trump ont tenté une autre approche, plaidant leur cause lors d’appels à la cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Susie Wiles, et au secrétaire au Trésor, Scott Bessent, ont indiqué des sources proches de ces échanges. Ces efforts n’ont, eux non plus, donné aucun résultat. Dès lundi, des milliardaires de fonds spéculatifs – dont beaucoup avaient été des partisans bruyants et assumés du second mandat de Trump – ont commencé à exprimer publiquement leurs critiques. «L’économie mondiale est en train de s’effondrer à cause de mauvais calculs», a fustigé le gérant de fonds William A. Ackman lundi matin sur X. Il a ajouté : «Les conseillers du Président doivent reconnaître leur erreur avant le 9 avril et rectifier le tir avant que [Trump] ne commette une grosse erreur.»

Wall Street repart à la baisse. La forte reprise de ce matin à Wall Street s’est maintenant essoufflée, après que Donald Trump a confirmé sa menace d’imposer à la Chine des droits de douane dépassant les 100 %. L’indice de référence S&P 500 était en baisse de 0,4 % à l’heure du déjeuner à New York, un net recul par rapport à un gain allant jusqu’à 4,1 % plus tôt dans la journée. Le Nasdaq Composite a, lui, reculé de 0,7 %. Les fluctuations de mardi étaient le dernier épisode de turbulences sur les marchés américains, alors que les marchés européens et asiatiques s’étaient clôturer dans l’apaisement.

Les nouveaux droits de douane de Trump contre la Chine vont bien grimper à 104% mercredi. Les nouveaux droits de douane sur les importations chinoises aux Etats-Unis grimperont bien à 104% mercredi, a annoncé mardi la Maison Blanche, mettant à exécution une menace de Donald Trump. Le président américain avait annoncé la semaine dernière que ses nouveaux droits de douane, annoncés depuis janvier, s’afficheraient à 54% sur les produits chinois à compter de mercredi, et avait menacé de les taxer de 50 points supplémentaires si la Chine répliquait. Pékin a décidé de taxer les produits américains dès jeudi à hauteur de 34%.

Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a assuré au Panama que le gouvernement de Donald Trump «ne permettra pas» que la Chine «mette en péril» le fonctionnement du canal inter-océanique. «Aujourd’hui, le canal de Panama fait face à de nouvelles menaces. Les Etats-Unis ne permettront pas à la Chine communiste ou à tout autre pays de mettre en péril le fonctionnement ou l’intégrité du canal», a déclaré le chef du Pentagone dans un discours prononcé dans un poste de police situé à l’une des entrées du canal.

L’Indonésie préfère négocier plutôt que riposter. L’Indonésie, dont une délégation est attendue à Washington pour des pourparlers, a annoncé mardi vouloir alléger les droits de douane, y compris sur l’acier américain, et s’est engagée à acheter plus de produits des Etats-Unis. L’annonce survient alors que l’indice boursier de référence de l’Indonésie a chuté de plus de 7% mardi, sa plus forte baisse depuis 2011. Donald Trump a pris pour cible les pays ayant un excédent commercial avec Washington et l’Indonésie s’est engagée à négocier plutôt que riposter aux droits de douane de 32% qu’il a imposés à la plus grande économie d’Asie du Sud-Est.

La Première ministre italienne aux Etats-Unis le 17 avril. La Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril pour discuter avec le président Donald Trump des droits de douane américains imposés à l’Union européenne. «Je serai à Washington le 17 avril, avec bien sûr l’intention d’aborder avec le président américain ce problème» des droits de douane, a-t-elle dit lors d’une rencontre avec des entrepreneurs, selon des commentaires transmis par ses services.

«Personne ne gagne une guerre commerciale», estime le secrétaire général de l’ONU. Interrogé ce mardi sur les nouveaux droits de douane imposés par les Etats-Unis et leurs conséquences à travers le monde, Antonio Guterres a répondu : «Les guerres commerciales sont extrêmement négatives. Personne ne gagne une guerre commerciale, tout le monde a tendance à perdre. Et je suis particulièrement inquiet pour les pays en développement les plus vulnérables sur lesquels les impacts seront plus dévastateurs.»

Le yuan offshore à un plus bas historique. Le yuan offshore, qui circule hors de Chine continentale, est tombé mardi à un plus bas historique depuis le début des échanges en 2010 de cette forme de la devise chinoise, plombée par la guerre commerciale ouverte entre Pékin et Washington. Vers 18 heures (à Paris), le renminbi - l’autre nom de la devise chinoise - offshore, perdait 0,67% à 7,3949 yuans pour un dollar, un niveau inédit. Le yuan onshore, qui s’échange lui sur le marché intérieur chinois, baissait de 0,25% à 7,3393 yuans pour un dollar.

Donald Trump attend un appel de la Chine. Selon l’agence Reuters, le président américain a déclaré mardi qu’il attendait des nouvelles de la Chine avant que des droits de douane supérieurs à 100% n’entrent en vigueur, mais ses conseillers estiment qu’un accord est peu probable avant l’entrée en vigueur de ces nouveaux tarifs. Ils ont déclaré qu’ils ne donneraient pas la priorité aux négociations avec la deuxième puissance économique mondiale.

Les Bourses européennes ferment à la hausse. Les Bourses européennes ont terminé mardi en forte hausse après la débâcle des derniers jours, poussées par une lueur d’espoir, l’administration américaine se disant ouverte à la négociation concernant ses droits de douane. La Bourse de Paris a grimpé de 2,50%, celle de Francfort de 2,48%, Londres de 2,71% et Milan de 2,44% après avoir essuyé de lourdes pertes sur trois séances, inédites depuis mars 2020, au début de la pandémie de Covid-19.

Emmanuel Macron espère que Donald Trump va changer d’avis. Le président français a émis l’espoir mardi que son homologue américain, Donald Trump, «revienne sur sa décision» sur les droits de douane imposés au reste du monde, et notamment à l’Union européenne. «L’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision», a déclaré Emmanuel Macron, en déplacement en Egypte. «Si ca doit passer par un moment où l’on doit expliquer qu’on est prêt à répondre, il faudra assumer de le faire», a-t-il ajouté, soulignant que «la France, l’Europe n’a[vait] jamais voulu le chaos».

Les droits de douane «portent déjà leurs fruits», affirme un représentant de Trump. Le représentant au commerce de la Maison Blanche a assuré mardi au Congrès que la politique de droits de douane universels de Donald Trump portait «déjà ses fruits», et qu’une cinquantaine de pays l’avait déjà contacté pour négocier. Devant la commission des finances du Sénat, Jamieson Greer a défendu ces droits de douane et cité deux exemples de constructeurs automobiles ayant déjà prévu d’augmenter leurs capacités de production aux Etats-Unis. «Près de 50 pays m’ont contacté personnellement pour discuter de la nouvelle politique du président et pour examiner comment aboutir à la réciprocité», a-t-il ajouté. «Plusieurs de ces pays, comme l’Argentine, le Vietnam, l’Inde et Israël ont suggéré qu’ils réduiraient leurs droits de douane et leurs barrières non douanières, en accord avec la politique du président» Trump, a précisé le représentant au commerce, saluant des annonces «bienvenues».

Musk traite publiquement de «crétin» le conseiller au commerce de Trump. Le patron de Tesla Elon Musk a estimé, dans deux messages publiés mardi sur X, que le conseiller au commerce de Donald Trump, Peter Navarro, était un «crétin» et «bête comme ses pieds». L’homme le plus riche du monde, qui a déjà signalé son désaccord avec la politique de droits de douane dont Peter Navarro est le grand architecte, a écrit ces commentaires sous une vidéo dans laquelle le conseiller au commerce estime qu’Elon Musk «n’est pas un fabricant de voitures» mais seulement un «assembleur» travaillant avec des pièces importées d’Asie.

Trump se félicite d’un «potentiel très bon accord» avec la Corée du Sud. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump assure avoir eu une «très bonne conversation» avec le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo, portant sur le déficit commercial des Etats-Unis avec son pays, sur les droits de douane, les chantiers navals, l’achat de gaz naturel liquéfié américain ainsi que sur les «paiements pour la très importante protection militaire que nous offrons à la Corée du Sud». «Nous avons les contours d’un potentiel très bon accord», écrit encore Donald Trump, sans qu’il soit clair s’il évoquait seulement le sujet des dépenses militaires ou également la question du commerce. Les marchandises venues de Corée du Sud doivent être taxées à compter du mercredi 8 avril de 25 %. Le déficit commercial des Etats-Unis avec la Corée du Sud se montait en 2024 à un peu plus de 66 milliards de dollars pour les marchandises.

Fort rebond à New-York. La Bourse de New York a ouvert en nette hausse mardi, reprenant son souffle après trois séances mouvementées, portée par une lueur d’espoir sur de possibles négociations entre le Japon et les Etats-Unis sur les droits de douane. Dans les premiers échanges, le Dow Jones bondissait de 3,51 %, l’indice Nasdaq de 3,70 % et l’indice élargi S & P 500 de 3,30 %. «Les investisseurs anticipent […] des négociations entre les États-Unis et les partenaires commerciaux étrangers, ce qui pourrait indiquer que le pire est peut-être derrière nous» concernant les droits de douane, observe auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA. Plus précisément, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé lundi avoir convenu par téléphone avec Donald Trump de poursuivre les discussions sur les droits de douane imposés par le président américain et qu’il espère modifier.

La Chine affiche sa sérénité. Le Premier ministre chinois Li Qiang a affirmé mardi que son pays disposait de suffisamment «d’outils» pour «compenser» les turbulences économiques, selon l’agence officielle Chine nouvelle. «La politique macroéconomique de la Chine de cette année tient pleinement compte des diverses incertitudes et a en réserve suffisamment d’outils en matière de mesures politiques. La Chine est parfaitement capable de compenser les effets externes défavorables», a indiqué Li Qiang lors d’un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.