L’information n’a pas fait les gros titres. Et pourtant : la découverte d’un méga gisement potentiel de 46 millions de tonnes d’«hydrogène blanc» à Folschviller en Moselle, a tout d’une grande nouvelle pour tous ceux qui, dans le sillage de la COP28, veulent vraiment engager «la transition hors des énergies fossiles». L’hydrogène à l’état naturel est en effet un excellent candidat si l’on veut cesser de rejeter des gaz à de serre et enrayer la machine infernale du réchauffement climatique. Il peut même devenir une véritable alternative décarbonée au pétrole et au gaz classique pour l’industrie et la chimie, mais aussi et surtout servir de carburant vert pour la voiture, le train et même l’avion.
La poule et l’œuf
Au contraire de l’hydrogène «gris» actuel (obtenu par «craquage» des hydrocarbures en aval des raffineries), ou de l’hydrogène «vert» et «jaune» (que l’on peut produire par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable ou nucléaire), l’hydrogène «blanc» est pour ainsi dire «prêt à l’emploi» et plein de promesses. Imaginez : une voiture équipée d’une pile à combustible peut rouler 650 km avec un plein en ne rejetant que de la vapeur d’eau en guise de gaz d’échappement ! Mais contrairement aux véhicules électriques classiques, ces véhicules ne sont encore commercialisés qu’au compte-gouttes