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Désarmé

En redressement judiciaire, le fabricant de fusils Verney-Carron cherche à s’adosser au belge FN Browning

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Repris en 2022 par le patron de Cybergun, Hugo Brugière, le manufacturier stéphanois, qui a longtemps espéré un gros contrat ukrainien, se place sous la protection du tribunal de commerce. Objectif : apurer son passif pour permettre son rachat par le leader européen des armes de petit calibre.
Dans l'usine Verney-Carron, à Saint Etienne, le 28 novembre 2023. (Hugo Ribes/Item pour Libération)
publié le 11 février 2025 à 18h09

«A coup sûr» : le slogan de Verney-Carron est bien connu des chasseurs depuis des générations et l’entreprise familiale, dont le fronton est orné de deux fusils croisés, est un peu une institution à Saint-Etienne. Mais la plus ancienne et dernière grande manufacture d’armes de chasse française, dont la tradition remonte à Louis XIV et la création à 1820, est aujourd’hui en difficulté : l’entreprise devrait demander ce mercredi 12 février son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce local : «Si la société dispose effectivement d’un savoir-faire incomparable et d’une capacité industrielle made in France reconnue», son actionnaire actuel, le groupe français Cybergun, «considère qu’il a besoin de l’appui d’un partenaire industriel spécialisé dans le petit calibre», a fait savoir ce dernier mardi dans un communiqué. En conséquence, Verney-Carron a décidé «de solliciter ce jour l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire».

Trois repreneurs sélectionnés

Reprise en juin 2022 pour l’euro symbolique par l’homme d’affaires Hugo Brugière, patron du groupe Cybergun, qui se faisait fort de relancer l’entreprise en la repositionnant sur le créneau des armes de guerre, Verney-Carron cherche à s’adosser depuis l’automne dernier