Menu
Libération
Métaux critiques

En Vendée, deux entreprises familiales ouvrent une fonderie d’aluminium bas-carbone, le circuit court en ligne de mire

Réservé aux abonnés

Les groupes Liebot, leader français des fenêtres et façades, et Fineiral ont inauguré mardi une usine unique en France, qui recycle ce métal indispensable à la transition écologique. Une mise en route alors qu’à Bruxelles les lobbys tentent de freiner la fuite des déchets d’alu vers les Etats-Unis.

L'usine Coralium recycle les déchets d'aluminium via un procédé qui émet deux tiers de CO2 en moins que la production standard. (GAEL ARNAUD/Coralium)
ParDamien Dole
Journaliste - Economie
Publié le 17/09/2025 à 17h41

Le gris domine devant le site de production de l’usine Coralium, à Sainte-Hermine (Vendée). Pas le gris banal ou qui ennuie, mais celui des cylindres d’aluminium de 7,5 mètres alignés et empilés par centaines – des billettes, prêtes à l’emploi. Plus loin, une dizaine de tas de plusieurs mètres de haut où s’entassent des déchets d’aluminium de toutes sortes, certains qui brillent, d’autres plus mats. Un musée d’art contemporain à ciel ouvert.

Inauguré mardi 16 septembre, ce site est unique en France : il recycle ce métal indispensable à la transition énergétique, le broie, le fond et le sort en billettes, afin qu’il soit utilisé par le secteur du bâtiment (surtout) et de l’industrie (mobilier urbain, photovoltaïque, signalétique…). Avec un double avantage : ce procédé participe de la souveraineté en matière d’approvisionnement et détient un bilan carbone exemplaire, 1,67 kilogramme de CO2 par kilogramme d’aluminium produit à Sainte-Hermine contre 4,5 kilogrammes en moyenne en France.

L’idée de construire cette usine remonte à 2021. Thierry Corre,